Avoir mal au cou quand on vient d’avoir un petit accident de voiture, on se dit que c’est normal, que ça va passer. Le problème, c’est quand ce mal persiste, cède parfois pendant quelques jours voire quelques semaines, puis revient. Il revient un peu plus fort et un peu plus longtemps, alors on se dit que l’on a pris une mauvaise position pendant la nuit, et le mal cesse à nouveau. Mais cette fois il revient plus vite, et encore plus fort, au moindre effort, à la moindre contrariété. Ce petit jeu a duré si longtemps que l’on en a oublié ce petit coup du lapin qui nous a paru si inoffensif, mais notre corps lui s’en rappelle.

           Le problème devient un peu plus complexe quand on a eu, quelques année plus tôt, une entorse de la cheville, une luxation de l’épaule, des brûlures d’estomac, ou que l’on serre les dents quand on est stressé… on économise son cou pour ne pas faire revenir la douleur, on marche un peu bancal pour épargner notre cheville, on tourne notre tronc pour épargner notre épaule quand prend notre verre d’eau sur la table… les adaptations s’accumulent pour limiter les douleurs, mais d’autres zones vont souffrir et se plaindre de plus en plus souvent et de plus en plus fortement. Et les soigner au coup par coup ne sera qu’une solution temporaire, le meilleurs moyen de les faire disparaître sera de travailler sur les causes réelles de ces douleurs. Sur le corps dans sa globalité.